HtmlToText
parfois il arrive que l’on vive des secondes, des minutes, des heures parfaites. un ange s’est posé sur les aiguilles de la montre. accueil a propos liens liens 24 heures pour t’aimer, une journée idéale. 13 04 2010 un village, ensoleillé , désert et nous au milieu. je m’étais toujours dit que cette petite terrasse devait réserver de doux moments aux amoureux du printemps. je ne m’étais pas trompé, contrairement à galilée qui n’avait pas compris que le soleil tournait autour de toi. un concert parisien: petite salle et banquette confortable. elliot murphy au meilleur de sa forme et ta main qui s’attarde sur ma nuque. pas besoin de tabouret pour me hisser au dessus de la foule, je m’élève, je flotte mi hagard-mi électrisé. un bar à tapas se prépare à accueillir un concert de musique manouche. je m émerveille d’être à tes côtés quand tant de gens cherchent à croiser ton regard, tandis que les leurs se perdent, immanquablement, rêveurs, sur le bas de ton dos. on rit de tout: des minuscules événements, des secondes qui passent. la voiture. tu kidnappes ma main. tu serres, tu presses, tu appuies, tu malaxes, tu pétris. mes doigts sont prisonniers, tu me libères. la nuit. sans toi, mes nuits sont devenus ternes et sont moins belles que nos jours. allongé contre toi, le rêve s’arrête à l’instant où je m’endors. entre tes bras la nuit jette sur moi un flot de lumière. le petit dej m’offre une parenthèse de dix minutes . je sors acheter du pain frais pour nos agapes. c’est que le petit dej, c’est sacré: confitures à gogo et jambes entrelacées. dans la rue chacun de mes pas martèle le sol et résonne en moi : je t’attendais , je t’attendais , je t’attendais … le canapé vert, pourri, défoncé, vestige des années héroïques, fidèle ami de toutes les campagnes, compagnon de nos 20 ans, de nos 30 ans, de nos 40, poursuit inlassablement son chemin vers les 50. il en a vu passer des couples, il a accueilli tant d’ amours, accompagné tellement d’étreintes qu’il avait fini, comme moi, par devenir un peu blasé. lui aussi se paie une nouvelle jeunesse: complice de galipettes. la forêt. immense, essentielle, envoutante, labyrinthe végétal et minéral. terrain de jeu idéal. terrain d’amour. elle nous abrite et nous élève, nous montre l’horizon. c’est là que tout a commencé. y revenir, toujours, à chaque saison. les heures passent, les aiguilles tournent et me ramènent sans cesse à toi. commentaires : aucun commentaire » catégories : geometrie amoureuse la nuit des lucioles 18 02 2010 nous étions une bande de jeunes imbéciles heureux, en vacances en thaïlande. la vie était douce et facile: des amis, des amours, pas d’emmerdes. nous avions une soif permanente d’activités physiques, il fallait sans cesse abreuver nos 25 ans, de marche, de course, de canoë, de trekking… c’était l’absolu contraire de l’éloge de la lenteur . après le tour des îles et des plages du sud, nous avions décidé d’aller visiter le nord du pays. mi culture-mi nature : statues et forêt tropicale. je ne sais plus bien si nous avions atterri dans ce village à la suite d’une journée de radeau ou bien si nous y étions arrivés à dos d’éléphant, quoi qu’il en soit, ce soir là, nous étions sur une terrasse de bois à boire notre inévitable shinga beer. l’air était tiède, l’ambiance douce et amoureuse. la lumière déclinait, les rumeurs des conversations et celles du village nous parvenaient, lointaines. j’étais allongé dans les bras de mon amoureuse, à moins que ce fut le contraire … plus la lumière s’éloignait, plus on se rapprochait. tout à coup je crus déceler une étoile filante à travers le feuillage, je me rendis immédiatement compte de la stupidité de mon impression, mais une seconde après, de nouveau, je voyais une minuscule lumière scintiller un instant dans la nuit. c’était une petite lueur blanche qui clignotait et se déplaçait. on la voyait ici, elle disparaissait une fraction de seconde et on la retrouvait plus loin. le temps que je prenne conscience de ce que je voyais, une autre, puis deux, puis cinq, puis dix autres petites loupiotes magiques avaient rejoint la première. je croyais à une invasion de fées clochettes! qui pouvait bien lancer ces confettis lumineux sur nos têtes? je n’avais jamais rien vu d’aussi poétique. c’était une danse nuptiale, un mini feu d’artifice amoureux éclatait quelques mètres au-dessus de nous. des lucioles appelaient leurs femelles de la plus jolie manière, elles agitaient leur petites lampes torche dans la nuit pour dire « je suis là, j’arrive! » et faisaient naitre une nouvelle carte du ciel, changeante, dansante et romantique. en y ajoutant de nouvelles constellations elles nous expliquaient que ces 10 minutes de contemplation allaient nous laisser plus de souvenirs de ce voyage que nos vaines agitations. ce soir là, dans ses bras, j’ai vraiment vu les trente-six chandelles! commentaires : 2 commentaires » catégories : magie ta petite musique de nuit 8 02 2010 sous mes mains le rythme de ton cœur s’apaise, ralentit et se renforce. dans mon lit , un torrent s’assagit et se régule. soudain, tes membres semblent ne plus t’appartenir, ils sont agités de petits soubresauts incontrôlés et désordonnés. ce sont les souvenirs de ta journée passée qui s’échappent de ton corps par ses extrémités. ce sont les derniers tourbillons du ruisseau qui devient rivière, le souvenir de la montagne qui agite encore l’eau dans la plaine. c’est la dernière tempête avant le calme. puis, peu à peu, ton corps si léger se fait un rien plus pesant. il s’abandonne et se laisse aller à la confiance entre mes bras, il a baissé les armes. je glisserais bien avec toi dans ce lent tempo mais mon esprit refuse cet abandon. il veille. il est à l’écoute de la petite musique qui monte en toi. seule ta respiration résiste encore au sommeil, sa pulsation est de plus en plus lente, régulière, elle emplit l’espace. il règne dans la chambre le silence qui précède le début du concert: les instruments sont accordés, le public s’est tu… l’air lui même semble retenir son souffle. et tout à coup, elle est là, elle emplit la pièce et mon cœur. la douce musique de nos nuits sort de ta poitrine : tu dors. contre moi. commentaires : 1 commentaire » catégories : geometrie amoureuse chercher les œufs 1 02 2010 l’humanité se partage en deux catégories : ceux qui ont cherché les œufs avec leur grand-mère et les autres. les seconds ne connaissent de l’activité que la recherche des confiseries chocolatées, à pâques. les pauvres. heureusement, j’appartiens à la première. elle prenait son panier et me disait « tu viens killy? on va chercher les œufs . » a pas lent, courbée par l’âge et les travaux des champs, ceux d’avant les machines agricoles, ceux de la binette et de la fourche, elle m’entrainait pour une course au trésor. habillée de son éternel tablier noir, elle me suivait à travers la cour de la ferme. je courais devant avec l’excitation et l’impatience de l’enfance, elle suivait lentement, souriante, avec la bienveillance d’une mémé pour son petit fils. les mamies c’était à la ville, à la campagne c’était encore les mémés. on commençait toujours par le poulailler où pondaient les poules les plus sages. les gallinacées les plus conformistes y couvaient, à l’abri, bien installés dans leur corbeille d’osier. l’activité, à ce stade, n’était pas passionnante, on déplaçait la volaille et on lui volait son œuf. pas bien compliqué. il fallait toutefois distinguer les œufs frais des leurres que ma grand-mère laissait pour tenter de fidéliser la basse-cour. elle espérait ainsi regrouper les pondeuses et éviter de « galoper » toute la ferme. « galoper » c’était son terme. c’était ma joie. avec ce « galop » on entrait dans le vif du sujet. on partait dans l’inconnu. le grand voyage, la quête d’un gamin de 8 ans. les poules les plus indisciplinées pouvaient s’être installées n’importe où. dans l’ancien four à pain, dans un grenier désaffecté, dans le coffre d’une vieille automobile laissée à l’abandon au milieu d’un pré. mais leur pr